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Or donc, étant ses coopérateurs, nous vous exhortons à ne pas recevoir la grâce de Dieu en vain. Car il dit : “Au temps favorable, je t’ai exaucé, au jour du salut je t’ai porté secours.” Voici maintenant le temps favorable, voici le jour du salut.* Nous ne donnons aucun sujet de scandale en quoi que ce soit, afin que notre ministère ne soit pas un objet de blâme. Mais nous nous rendons recommandables de toutes choses, comme des ministres de Dieu, par une grande constance, dans les tribulations, dans les nécessités, dans les détresses, sous les coups, dans les prisons, au travers des émeutes, dans les travaux, les veilles, les jeûnes ; par la pureté, par la science, par la longanimité, par la bonté, par l’Esprit-Saint, par une charité sincère, par la parole de vérité, par la puissance de Dieu, par les armes offensives et défensives de la justice ; parmi l’honneur et l’ignominie, parmi la mauvaise et la bonne réputation ; traités d’imposteurs, et pourtant véridiques ; d’inconnus, et pourtant bien connus ; regardés comme mourants, et voici que nous vivons ; comme châtiés, et nous ne sommes pas mis à mort ; 10 comme attristés, nous qui sommes toujours joyeux ; comme pauvres, nous qui en enrichissons un grand nombre ; comme n’ayant rien, nous qui possédons tout.
4. Chap. vi, 11 — vii, 16 : Conclusion. — Que les Corinthiens lui rendent amour pour amour ; pas de société avec les infidèles (11 — vii, 1). Affection qu’il a toujours eue et qu’il a pour eux (2-7). Sa joie, à cause des heureux effets produits par sa lettre précédente (8-12), et parce que le bon témoignage qu’il avait rendu d’eux s’est trouvé conforme à la vérité (13-16).
11 Notre bouche s’est ouverte pour vous, ô Corinthiens, notre cœur s’est élargi. 12 Vous n’êtes pas à l’étroit dans nos entrailles, mais les vôtres se sont rétrécies. 13 Rendez-nous la pareille, — je vous parle comme à mes enfants, — vous aussi, élargissez vos cœurs. 14 Ne vous attachez pas à un même joug, avec les infidèles. Car quelle société y a-t-il entre la justice et l’iniquité ? ou qu’a de commun la lumière avec les ténèbres ? 15 Quel accord y a-t-il entre le Christ et Bélial ?§ ou quelle part a le fidèle avec l’infidèle ? 16 Quel rapport y a-t-il entre le temple de Dieu et des idoles ? Car nous sommes, nous, le temple du Dieu vivant, selon ce que Dieu lui-même a dit : “J’habiterai au milieu d’eux et j’y marcherai ;* je serai leur Dieu, et eux seront mon
peuple.” 17 “C’est pourquoi sortez du milieu d’eux et séparez-vous, dit le Seigneur ; ne touchez pas à ce qui est impur et moi je vous accueillerai. 18 Je serai pour vous un père, et vous serez pour moi des fils et des filles, dit le Seigneur tout-puissant.”
* 6:2 VI, 2. Is. xlix, 8. 6:5 5. Comp. Act. xiii, 50 ; xiv, 18 ; xvi, 18, 19 sv. ; xix, 23 sv. 6:7 7. Par les armes offensives, litt. qu’on porte de la main droite, comme la lance et l’épée, et défensives, litt. qu’on porte de la main gauche, comme le bouclier ; de la justice, que la justice fournit. § 6:15 15. Bélial, (en gr. Béliar) c’est-à-dire vaurien, nom du démon. * 6:16 16. Lév. xxvi, 11, 12, cité librement. 6:17 17-18. S. Paul cite et combine librement plusieurs passages de l’Ancien Testament, dont il a en vue la signification typique : Is. lii, 11 ; Jér. xxxi, 9. Comp. II Sam. vii, 14 ; Is. xliii, 6.