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Craignons donc, tandis que la promesse « d’entrer dans son repos » est encore en vigueur, qu’aucun de vous en vienne à être frustré. Car le joyeux message nous a été adressé aussi bien qu’à eux ; mais la parole qui leur fut annoncée ne leur servit à rien, n’étant pas alliée à la foi chez ceux* qui l’entendirent. Au contraire nous entrerons dans le repos, nous les croyants, selon ce qu’il a dit : « J’ai juré dans ma colère : Ils n’entreront pas dans mon repos ! » Il parle ainsi, quoique ses œuvres eussent été achevées, depuis le commencement du monde. Car il est dit quelque part au sujet du septième jour : « Et Dieu se reposa de toutes ses œuvres le septième jour » ; et ici de nouveau : « Ils n’entreront pas dans mon repos ! » Puis donc que quelques-uns doivent y entrer, et que ceux qui reçurent d’abord la promesse n’y sont pas entrés à cause de leur désobéissance, Dieu fixe de nouveau un jour qu’il appelle « aujourd’hui », en disant dans David§ si longtemps après, comme on l’a vu plus haut : « Aujourd’hui, si vous entendez sa voix, n’endurcissez pas vos cœurs. » Car si Josué les eût introduits dans « le repos », David ne parlerait pas après cela d’un autre jour. Il reste donc un jour de repos réservé au peuple de Dieu. 10 En effet celui qui entre « dans le repos de Dieu » se repose aussi de ses œuvres, comme Dieu s’est reposé des siennes. 11 Empressons-nous donc d’entrer dans ce repos, afin qu’aucun ne tombe* en donnant le même exemple de désobéissance. 12 Car elle est vivante la parole de Dieu ; elle est efficace, plus acérée qu’aucune épée à deux tranchants ; si pénétrante qu’elle va jusqu’à séparer l’âme et l’esprit, les jointures et les moelles ; elle démêle les sentiments et les pensées du cœur. 13 Aussi nulle créature n’est cachée devant Dieu, mais tout est à nu et à découvert aux yeux de celui à qui nous devons rendre compte.
SECTION 2 [IV, 14 — X, 18.] Supériorité du Sacerdoce du Nouveau Testament sur celui de l’Ancien.
1. Chap. iv, 14 — v, 10 : Preuve de cette affirmation. — Courte introduction (14-16). Les deux conditions requises dans le grand prêtre : la vocation divine, la similitude de nature (v, 1-4). Elles sont réalisées en Jésus-Christ (5-10).
14 Ainsi, puisque nous avons en Jésus, le Fils de Dieu, un grand prêtre excellent qui a pénétré les cieux, demeurons fermes dans la profession de notre foi. 15 Car nous n’avons pas un grand prêtre impuissant à compatir à nos infirmités ; pour nous ressembler, il les a toutes éprouvées hormis le péché. 16 Approchons-nous donc avec assurance du trône de la grâce, afin d’obtenir miséricorde et de trouver grâce, pour être secourus en temps opportun.
* 4:2 IV, 2. Chez ceux qui, etc. en lisant avec les meilleurs manuscrits τοῖς ἀκούσασιν. — La Vulg. a lu τοῖς ακουσθεῖσιν : n’étant pas mêlée avec la foi aux choses qu’ils avaient entendues. — Au lieu du singulier συγκεκρασμένος quelques-uns lisent le pluriel : n’étant pas unis par la foi à ceux qui entendirent, c’est-à-dire qui reçurent par la foi les paroles de la promesse, p. ex. Josué et Caleb (comp. Nom. xiii et xiv). 4:3 3. Nous entrerons, litt. nous entrons, nous avons la certitude d’être admis. 4:4 4-5. — Quelque part : les lecteurs savaient où (Gen. ii, 2). — Et ici, dans le passage du Ps. xcv (94) que nous venons de rapporter (verset 3). Paul laisse au lecteur à tirer la conclusion. § 4:7 7. Dans David, soit dans le livre des Psaumes, dont David est le principal auteur, soit plutôt par l’organe de David auteur de ce Psaume. * 4:11 11. Ne tombe, ne périsse ainsi que les Israélites incrédules dans le désert. Voy. iii, 17. Vulgate, ne tombe dans le même exemple, etc. 4:12 12. La parole de Dieu, non pas le Verbe, dont il n’a pas été question jusqu’ici ; mais d’une manière générale les paroles de promesse et de menace ; en particulier la menace prononcée contre les incrédules dans le Psaume xcv (94). Voy. iii, 11, 18, 19 ; iv, 3. Cette menace s’accomplirait infailliblement ; car la parole de Dieu est vivante, toujours en vigueur ; elle est efficace, c’est-à-dire active ἐνεργῆς (le codex B et S. ἐναργής, manifeste), ayant son accomplissement (Is. lv, 10 sv.).